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HISTOIRE DU STADE ROLAND GARROS
 

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les premières éditions du tournoi de Roland Garros se déroulaient sur les courts du Racing Club de France et du Stade Français, les deux principaux clubs de tennis de Paris. C’est seulement en 1928 que le tournoi pris ses quartiers dans le stade Roland Garros, porte d’Auteuil. Doté de 10 258 places (14 845 aujourd’hui), ce stade voit le jour grâce à l’équipe de France de Coupe Davis.

En 1927, la France et les Mousquetaires remportent, pour la première fois, le saladier d’argent, aux Etats-Unis. Une victoire historique qui devient un évènement national. Les joueurs sont même reçus à l’Elysée. Comme le veut le principe du Challenge Round (le vainqueur était qualifié directement en finale), la France doit accueillir l’année suivante, la finale. Un véritable défi pour les responsables du tennis français. Les infrastructures actuelles sont insuffisantes. Les courts du Racing Club de France sont médiocres et ceux du Stade Français ne sont pas mieux. Quant aux autres clubs, ils sont trop petits. Il faut donc absolument construire un grand stade de tennis ! Et ce en l’espace de 9 mois.

 

La mission est confiée à Emile Lesieur, Président du Stade Français, et à Pierre Gillou, capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis et président du Racing Club de France. Nos deux hommes doivent d’abord trouver un terrain. Justement, la concession du stade Jean-Bouin, porte d’Auteuil, prend fin en cette année 1927. La mairie de Paris, propriétaire du site, lance un appel d’offre pour la reprise du bail. La candidature commune Stade-Racing est validée le 8 décembre 1927. L’accord prévoit un bail sur 20 ans en échange d’un loyer annuel de 20 000 francs (soit 3050 euros) et d’une redevance de 6% sur les recettes des entrées. Le projet nécessite évidemment une importante levée de capitaux. Emile Lesieur et Pierre Gillou n’hésite pas alors à garantir sur leurs biens personnels. En échange, Emile Lesieur demande que le stade porte le nom de son ancien camarade : Roland Garros (1888-1918), héros de l’aviation, joueur de tennis et mort pour la France lors de 1er Guerre Mondiale. Dans une France encore traumatisée par la Grande Guerre, son vœu est immédiatement exaucé.


"Emile Lesieur demande alors que le nouveau

stade porte le nom de son ancien camarade :

Roland Garros (1888-1918), héros de l’aviation"


Il reste désormais à construire le stade avant le printemps. Emile Lesieur lance un appel d’offre auprès des architectes de son club. Le projet de Berard, Bouzou et Lhuillier d’un stade octogonal est retenu mais il s’avère trop coûteux. L’architecte Louis Faure-Dujarric du Racing club de France, reprend alors le flambeau. A 52 ans, il est réputé pour réaliser des miracles. Il a notamment construit, en un temps records, le stade olympique des J.O. de Paris en 1924. Pour parvenir à ses fins, Louis Faure-Dujarric impose une structure en béton et un style Art Déco (les célèbres Croix de Saint André). Par soucis d’économie, les tribunes sont démontables et le matériel est loué. Une grande tente fait office de restaurant. Les locaux déjà existants sont réaménagés à la va-vite en vestiaires. La seule innovation permise est un système de canaux souterrain afin d’absorber rapidement la pluie. Enfin, la conception du terrain est laissée au soin de Charles Bouhama, spécialiste de la terre battue.
 
Emile Lesieur
Pierre Gillou
 

En mai 1928, le stade Roland Garros et son complexe sportif (4 terrains de tennis) sont prêt ! L’ensemble est inauguré les 18 et 19 mai par un déjeuner de presse et une rencontre entre les équipes féminines françaises et britanniques. La française Sylvia Lafaurie et l’anglaise Eileen Bennet sont les premières à fouler le sol de Roland Garros (victoire de Bennet : 6/4 6/3).

Un mois après, les internationaux de France s’y déroulent pour la première fois et adopte aussitôt le nom de Roland Garros. Et le 27 juillet 1928, la finale de la Coupe Davis a enfin lieu. La France conserve son titre face aux Etats-Unis sur le score de 3 à 2. Un triomphe qui permet au stade Roland Garros garantir sa survie.
 
Le futur stade de Roland Garros (1928)
Les travaux reprennent aussitôt sous la direction de Louis Faure-Dujarric. Les tribunes provisoires en bois sont remplacées par des structures permanentes en ciment. Les bâtiments (restaurant, vestiaires, salle de presse,…) sont entièrement reconstruits. Le complexe sportif Roland Garros est ainsi achevé en 1933 (1930 pour le stade).

 
Roland Garros sera étendu de nouveau entre 1980 et 1994. Le complexe sportif passera progressivement de 5 à 23 courts sur plus de 8 hectares. Le court Suzanne Lenglen (9959 places) voit le jour en 1994. Quant au stade Roland Garros, il est rebaptisé en 2001 stade Central Philippe Chatrier, en hommage au Président français de la fédération international de tennis.

Aujourd’hui, Roland Garros doit se doter d’un nouveau stade plus moderne afin de rester l’un des 4 tournois du Grand Chelem. En mai 2009, le projet de l'architecte Marc Mimram est retenu par la Fédération Française de tennis. Il prévoit un nouveau stade de 15 000 places, doté d’un toit rétractable. Il devrait se situer à proximité de l’actuel stade.

A suivre…

> Histoire du tournoi Roland Garros