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PETITES HISTOIRES DU TENNIS :
LE GRAND CHELEM

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L'histoire du tennis est très riche en anecdotes. Amusantes, insolites et parfois tragiques,  elles ont souvent marqué le jeu. Cette rubrique inédite a donc pour objectif de rassembler et de vous raconter ces "petites histoires du tennis"...


Le Grand Chelem

 
69 tournois du Grand Chelem au compteur

A 37 ans, le Français Fabrice Santoro détient depuis 2008, le record mondial de participations en Grand Chelem, soit 69 tournois joués. Un exploit sportif lorsqu’on sait qu’il y a seulement 4 tournois Majeurs dans l’année et qu’il faut être dans les 100 premiers mondiaux pour y être qualifié. Fabrice Santoro bat ainsi le record de l’Américain André Agassi avec 62 participations dont 8 victoires en simple.

Santoro a joué son premier Grand Chelem en 1989 à Roland Garros. Durant 20 ans, il a joué :

> 17 Open d’Australie
(meilleur résultat : Quart de finale en 2006)

> 20 Roland Garros
(meilleurs résultats : 2 huitièmes de finale en 1991 et 2001)

> 14 Wimbledon
(meilleur résultat : 3e tour en 2001)

> 18 US Open
(meilleurs résultats : 3e tour en 1990, 1998, 1999 et 2004)

Son meilleur résultat (en simple) est un quart de finale en Australie en 2006. Si son parcours en Grand Chelem n’a jamais été tonitruant (il a été battu 28 fois au 1er tour), Fabrice Santoro a néanmoins remporté 2 titres du Grand Chelem en double. C’était en Australie en 2003 et 2004.

En 69 participations, Fabrice Santoro a évidemment affronté de nombreux joueurs et il était souvent redouté par les meilleurs. Surnommé « le Magicien », son style de jeu très technique à 2 mains est probablement le secret de sa longévité sportive. « Plus personne joue comme moi » déclare-t-il. Il est vrai que son record n’est pas prêt d’être battu. Fabrice Santoro peut partir tranquillement à la retraite.

 
 
Les Coupes de Roland Garros

A Roland Garros, il existe une coupe en argent massif pour chaque type de finale. Chaque vainqueur emporte chez lui une réplique. L’histoire des coupes à Roland Garros est relativement récente puisque la première a été décernée lors de la 33e édition en 1953. Auparavant, on ne trouve aucune trace de trophée.

Chez les dames, depuis 1979, il s’agit de la « Coupe Suzanne Lenglen » en hommage à l’immense championne française des années 20, première championne de Roland Garros en 1925.

Les grands champions français qui ont fait la gloire des premiers éditions de Roland Garros ont beaucoup inspiré les organisateurs : La « Coupe Jacques Brugnon » (un des 4 Mousquetaires) est décerné aux vainqueurs du double messieurs. Le double dame reçoit la « Coupe Simone Mathieu » (7 fois finalistes à Roland Garros). Enfin, le double mixte victorieux soulève la « Coupe Marcel Bernard » (vainqueur en 1946).

Quant à la finale du simple messieurs, le trophée a souvent changé de nom. Entre 1953 et 1978, le vainqueur remportait la « Coupe Pierre Gillou ». Ce dernier a été le capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis victorieuse dans les années 20. Il est également le co-fondateur du stade Roland Garros construit en 1928. En 1979, le trophée est remplacé par un vase avant de changer de forme en 1981 à l’initiative de Philippe Chatrier, président de la Fédération Française de tennis. Il décide de commander un trophée à la maison Mellerio, joaillier à Paris. La pièce unique prend alors le nom de « Coupe des Mousquetaires ».

Enfin, n’oublions pas les finalistes qui remportent depuis 1974, un plateau Ercuis.

 

Coupe Suzanne Lenglen
Coupe des Mousquetaires
 
 
La longue histoire du stade Roland Garros

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les premières éditions du tournoi de Roland Garros se déroulaient sur les courts du Racing Club de France et du Stade Français, les deux principaux clubs de tennis de Paris. C’est seulement en 1928 que le tournoi pris ses quartiers dans le stade Roland Garros, porte d’Auteuil. Doté de 10 258 places (14 845 aujourd’hui), ce stade voit le jour grâce à l’équipe de France de Coupe Davis.

En 1927, la France et les Mousquetaires remportent, pour la première fois, le saladier d’argent, aux Etats-Unis. Une victoire historique qui devient un évènement national. Les joueurs sont même reçus à l’Elysée. Comme le veut le principe du Challenge Round (le vainqueur était qualifié directement en finale), la France doit accueillir l’année suivante, la finale. Un véritable défi pour les responsables du tennis français. Les infrastructures actuelles sont insuffisantes. Les courts du Racing Club de France sont médiocres et ceux du Stade Français ne sont pas mieux. Quant aux autres clubs, ils sont trop petits. Il faut donc absolument construire un grand stade de tennis ! Et ce en l’espace de 9 mois.

La mission est confiée à Emile Lesieur, Président du Stade Français, et à Pierre Gillou, capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis. Nos deux hommes doivent d’abord trouver un terrain. Justement, la concession du stade Jean-Bouin, porte d’Auteuil, prend fin en cette année 1927. La mairie de Paris, propriétaire du site, lance un appel d’offre pour la reprise du bail. La candidature commune Stade-Racing est validée le 8 décembre 1927. L’accord prévoit un bail sur 20 ans en échange d’un loyer annuel de 20 000 francs (soit 3050 euros) et d’une redevance de 6% sur les recettes des entrées. Le projet nécessite évidemment une importante levée de capitaux. Emile Lesieur et Pierre Gillou n’hésite pas alors à garantir sur leurs biens personnels. En échange,...

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Petite histoire des grands finalistes (en simple) de Roland Garros

Roland Garros ne réussit pas aux suisses. Martina Hingis (numéro 1 mondiale) a joué 2 finales simples (1997 et 1999) sans jamais remporter le tournoi. Même constat pour Roger Federer (numéro 1 mondial) avec ses 3 finales consécutives (2006 - 2008). Des défaites douloureuses pour ces 2 grands champions même si Federer peut encore espérer briller. Ce ne sera jamais le cas pour l’américain John McEnroe, seul titre qui manque à son palmarès. Pourtant, en 1984, il menait 2 sets à 0 face à Ivan Lendl en finale. En vain. Que dire également de la jeune russe Natacha Zvereva, finaliste en 1988 durant 34 petites minutes ! (6/0 6/0 face à Stefi Graff).

Heureusement, il existe des finalistes plus chanceux. L’américain André Agassi a été 2 fois finalistes en 1990 et 1991, avant de soulever le trophée en 1999, 8 ans après ! Jaroslav Drobny peut en dire autant avec 3 finales suivies de 2 victoires consécutives (1951 et 1952). Chez les dames, le chemin fut également long pour la française Simone Mathieu qui a disputé 6 finales (dont 3 consécutives) avant d’être sacrée en 1938 et 1939.

Enfin, certains ne quittent plus le Central de Roland Garros, enchaînant les victoires ou les défaites en finale. L’américaine Chris Evert et l’allemande Stefi Graff ont disputé 9 finales chacune. La première remportera Roland Garros à 7 reprises et la seconde, 6 fois. Cependant, à ce petit jeu, la palme revient au suédois Björn Borg, 6 finales dont 6 victoires !
Martina Hingis
 
 
 

Il craque !

Le 26 mai 1981, le Roumain Elie Nastase, ancien champion de tennis, affronte le jeune américain Eliot Teltscher au premier tour de Roland Garros. Elie Nastase remporte le match sur le score de 6/2 6/4 7/5. Un match ordinaire en somme. Enfin presque.
Lorsque l'arbitre, Patrick Flodrops, descend de sa chaise à l'issu du match, Eliot Teltscher le saisit par le revers de la veste et le secoue brutalement. Eliot Teltscher est fou de rage. Il croit que l'avant-dernière balle du match lui été " volée ". Face à l'agressivité du joueur, un juge de ligne est contraint de l'empoigner. Etranglé, Eliot Teltscher est obligé de se calmer. L'incident est clos. Eliot Teltscher sort du court suivi par Nastase et les arbitres.
Eliot Teltscher évite de justesse la suspension. Il est seulement condamné à 2500 dollars d'amende.

 
 
Petit mot pour Henri Leconte

1986. Troisième tour de Roland Garros. Le Français Henri Leconte, classé dans les 10 premiers joueurs mondiaux, affronte sur le Central le Brésilien Cassio Motta, un solide joueur sur terre-battue.
Mais, rien ne va pour Henri Leconte. En un peu plus d'une heure de jeu, le Brésilien mène 2 sets à 0 (6/1 6/3). Le Français est irrégulier, commet de nombreuses fautes directes, ne prépare pas ses montées au filet et son jeu est quasiment inexistant. Au troisième set, Henri Leconte est irrité et ne prend plus la peine de regarder son coach et son entourage entre les points.
 
Les jeux défilent et le match semble toucher à sa fin. Dans la loge, Patrice Dominguez, entraîneur du Français, a soudain une idée. Puisque son joueur ne veut plus l'écouter, il décide alors de lui écrire un mot. Patrice Dominguez prend la première feuille qui lui tombe sous la main (il s'agit d'un carton d'invitation VIP) et griffonne : " On est avec toi. On a confiance. Calme-toi. Prépare tes attaques plus soigneusement et surtout joue ton jeu au filet. On t'embrasse ".


Cependant, Patrice Dominguez est dans la loge présidentielle et ne sait pas comment faire passer ce mot à son joueur. A 6/5 dans le troisième set pour Motta, les joueurs changent de côté. Patrice Dominguez demande alors à sa voisine, Béatrice Leeb (femme de l'acteur Michel Leeb) de l'aider et de remettre en cachette le mot à un ramasseur de balle. Evidemment, ceci est totalement interdit par le règlement.

Le message arrive incognito dans les mains d'Henri Leconte qui le lit, se lève, se dirige

vers la loge et lance à son entraîneur : " Tu ne pouvais pas le dire plus tôt, pauvre con ! ". L'entourage est interloqué mais satisfait. L'électrochoc a eu lieu. Henri Leconte sauve deux balles de mats dans le tie-break du troisième set, avant d'aligner…6/0 6/0 dans les deux derniers sets !

 
Fou rire à Wimbledon

L'univers d'un tournoi du Grand Chelem, tel que Wimbledon, n'impressionne pas seulement les spectateurs. Le Français, Alain Bresson ne vous dira pas le contraire. Il se souviendra longtemps de son premier tour à Wimbledon en juin 1958.

Âgé de 18 ans, Alain Bresson est impressionné, tendu et un peu…naïf. Pour son premier match, il est invité à se présenter au All England Tennis-Club afin de connaître son adversaire et son heure. Mais, des joueurs français lui font croire qu'un junior débutant à Wimbledon doit se présenter au contrôle avec une tenue impeccable ; sans quoi, il sera interdit à vie de participer au tournoi. C'est ainsi qu'Alain Bresson se présente timidement devant le juge arbitre, vêtu…d'un costume impeccable, ganté et cravaté.

Malheureusement, les mésaventures de Bresson n'étaient pas terminées. A 14h, il rentre sur le court pour affronter un petit espagnol timide : Manuel Santana. Le temps est humide rendant l'herbe légèrement glissante. Les deux joueurs sont tellement tendus et impatients qu'ils s'en rendent à peine compte.

  Presser de jouer, Bresson sert le premier service avant même que l'arbitre annonce " Play ". Cependant, la précipitation du français lui fait perdre l'équilibre. Il glisse sur la ligne blanche et tombe. Il se relève mais s'étale aussitôt sur l'herbe. 0-15 pour Santana.

Deuxième service. Bresson attaque mais sans parvenir à s'arrêter devant le filet. Pour éviter la chute, il saute au-dessus du filet et…termine à plat vendre aux pieds de son adversaire stupéfié. 0-30.
- Wimbledon sous la pluie    

Troisième service de Bresson. Santana renvoi, Bresson glisse et tombe à genoux sans parvenir à toucher la balle. Dans la tribune, quelques rires retentissent. 0-40 pour Santana.
Quatrième service. Bresson monte au filet. Il est obligé de faire une acrobatie pour renvoyer la balle et s'étale aussitôt de toute sa longueur sur l'herbe. Sa tenue blanche est recouverte de longues traînées vertes. Le public ne peut plus se retenir et éclate de rire. En quatre points, Alain Bresson inscrit son nom dans l'histoire de Wimbledon.

Les jeux défilent. Santana, concentré, remporte 6-0 le premier set face à un Bresson qui ne cesse de courir aux quatre coins du terrain, multipliant les cabrioles. Bresson est agacé, rouge de confusion. Le public est mort de rire. Les ramasseurs de balle se mordent les lèvres. Les juges de ligne et l'arbitre ont eux aussi beaucoup de mal à garder leur sérieux.

" Alain, tu ne peux pas continuer ainsi, enlève tes chaussures, tu seras plus à l'aise en chaussette " crie au milieu du brouhaha de la foule, Jacques Brugnon. L'ancien champion français ne peut plus supporter ce cauchemar. Sans même réfléchir, Bresson quitte le court et revient sur le court sans ses chaussures. Le public éclate de rire à nouveau.

Deuxième set. Premier jeu. Après une faute de Santana, Alain Bresson court rattraper la balle mais…ses chaussettes ne suivent pas !! Il se relève, rouge de honte. Dans les tribunes, c'est le délire total. Le stade est désormais complet. La rumeur a fait le tour du site et les spectateurs sont arrivés en masse suivre cette rencontre insolite.
A 3-0 pour Santana, Bresson décide de reprendre ses chaussures mais rien ne change. Il glisse, tombe et se relève avec une rage au coeur. Pourtant, à 6-0 dans le second set, le Français ne perd pas espoir. Santana peut risquer de tomber.

Troisième set et…3-0 pour l'Espagnol qui commence avoir pitié envers ce " clown ". Une partie de la foule a, aussi, peu à peu de la compassion. Quant à Bresson, il ne voit plus rien, n'entend plus rien. Ses yeux sont noyés de larmes. Pourtant, sans jamais expliquer comment, le Français arrache son premier jeu. 1-3. Ce court espoir lui offre, un instant, le soutien du public.
Malheureusement, ses nombreuses glissades et chutes ne calment pas tous les spectateurs.
 

Lors de la balle de match, le silence du public crispa Bresson qui ne supportait plus les rires ou les acclamations de pitié. 6-1 et balle, set et match pour Manuel Santana. Score finale : 6/0 6/0 6/1.
A bout de nerf, Alain Bresson se précipite au filet pour féliciter son adversaire. Il n'a qu'une idée en tête : quitter le court. Il saisit ses serviettes, son sac et ses raquettes mais dans sa précipitation, le Français se prend les pieds dans sa serviette, trébuche, tente de se reprendre avant de terminer par une pirouette. Ses raquettes s'éparpillèrent à cinq mètres. Alain Bresson resta immobile, allongé sur le sol. L'arbitre et Santana étaient effarés. Quant au public, il éclata dans un grand fou rire. Bresson se releva d'un bond et courra vers la sortie sans prendre la peine de ramasser ses affaires.

Alain Bresson resta prostré 4 heures dans les vestiaires. Personne ne put le consoler. Il ne sortit des vestiaires qu'en début de soirée par une petite porte de secours…

 
Les poissons de Wimbledon

L'Américain Gardnar Mulloy est dans les années 40 l'un des meilleurs joueurs de double au monde. Malgré son statut de favori, il a toujours était malchanceux à Wimbledon. A deux reprises, en 1948 et 1949, il échoue en finale du double. En 1957, Gardnar Mulloy décide de se présenter une dernière fois avec son ami Budge Patty.
Gardnar Mulloy est alors âgé de…43 ans. Malgré son âge, il reste toujours aussi déterminé même si ses balles sont moins puissantes. A Wimbledon, tout le monde reconnaît que Mulloy reste fort mais personne ne veut parier sur une victoire. Un avis partagé par les organisateurs qui décident de ne pas classer Mulloy et Patty parmi les équipes tête de série.

Pourtant, quelques jours plus tard, Mulloy et Patty remportent la finale double de Wimbledon face à Neale Fraser et Lewis Hoad. C'est la première fois qu'une équipe non-tête de série remporte le tournoi. Mulloy tient enfin sa revanche. Le public est conquis mais un mystère demeure. Durant le tournoi, personne n'a vu Mulloy s'échauffer. Pourtant, il quitte son hôtel toujours deux heures avant la rencontre. Même son partenaire Budge Patty l'ignore. Seul le chauffeur de la voiture qu'il prenait à l'hôtel est dans la confidence mais Mulloy lui interdit de révéler son secret. Le public, les organisateurs et les joueurs s'interrogent. Comment un joueur de 43 ans peut-il gagner en jouant son meilleur tennis sans jamais s'échauffer ?

Après sa victoire en finale, on ose enfin lui poser la question. Gardnar Mulloy éclate de rire. Il hésite à dévoiler son secret mais avoue enfin. En réalité, pour rester décontracté et frais, il passait deux heures jours à observer les…poissons de l'Aquarium de Londres. "Je ne connaissais pas d'autre recette pour me calmer les nerfs. Regarder un poisson, m'inspirer de sa sérénité, voilà ce qui me guidait ensuite sur le court et me permettait à 40 ans passés des nerfs tout neufs" avait-il déclaré.

L'histoire des poissons de Mulloy a marqué l'histoire du tournoi. n 1961, deux jeunes américains, Raphaël Osuna et Denis Ralston rééditent l'exploit de remporter la finale de double sans être de tête de série.
Lors de la conférence de presse, ils ont ouvert des yeux tout ronds lorsqu'un journaliste leur demande : "Avez-vous eu besoin de poissons pour l'emporter". Tout le monde éclata de rire sauf les deux jeunes américains qui participaient à leur premier Wimbledon.
 
Une histoire de famille
La première finale féminine en simple dans un tournoi du Grand Chelem, entre deux sœurs, s'est jouée à Wimbledon en 1884. Maud Watson affronta sa sœur Lilian. La victoir esr revenu à Maud sur le score de 6/8 6/3 6/3. Il faut ensuite attendre 115 ans pour revivre un tel évènement avec les sœurs Williams. Les deux américaines, Vénus et Serena, se sont rencontrées à 6 reprises lors des finales à L'US Open 2001 et 2002, Roland Garros en 2002, Wimbledon en 2002 et 2003, et l'Open d'Australie en 2003. Excepté une fois, la victoire est toujours revenu à la cadette, Serena.

Chez les hommes, les jumeaux William et Ernest Renshaw se sont affrontés en finale à Wimbledon en 1882, 1883 et 1889. 9 ans plus tard, ce sera le tour des frères Doherty. Reginald remporta à Wimbledon en battant son frère Hughes.
 
D'ou vient le terme : "Grand Chelem" ?
L'expression "Grand Chelem" exprime le fait de gagner les 4 tournois -Open d'Australie, Roland Garros, Wimbledon et l'US Open - dans la même année. C'est un journaliste du New York Times, Allison Danzig (cf. photo), qui trouva cette expression afin de saluer la performance de Donald Budge en 1938. Ce dernier fut le premier à remporter les quatre tournois dans la même année. Allison Danzig tira cette expression du jeu du Bridge.

Dans l'histoire du jeu, il y a eu seulement 2 joueurs et 3 joueuses qui ont réussi cette exploit (en simple) : Donald Budge (USA) en 1938, Rod laver (AUS) en 1962 et 1968 (le seul à l'avoir réussit deux fois), Maureen Connolly (USA) en 1953, Margaret Smith Court (AUS) en 1970 et Steffi Graf (ALL) en 1988.

 

Une finale de Roland Garros en 34 minutes !
C'est évidemment la finale la plus courte de l'histoire du tournoi de Roland Garros. En 1988, La joueuse allemande Steffi Graf réalise la meilleure saison de sa carrière. Elle est intouchable. A Roland Garros, elle inflige ainsi une véritable humiliation à la Soviétique Natalia Zvereva. La finale dure 34 minutes et se termine sur le score de 6/0 6/0 ! Plus tard, Steffi Graf regretta de ne pas lui avoir laissé au moins un jeu. Durant le match, Zvereva marqua seulement 13 points.


A 32 ans, il remporte Roland Garros, le seul titre de sa carrière
En 1946, après 5 années de guerre, de nombreux joueurs de tennis ont laissé filé les plus belles années de leur carrière. L'un d'entre eux, le Français Marcel Bernard retrouve le stade de Roland Garros un beau jour de juin, sans aucun palmarès. Agé de 32 ans, Marcel Bernard se dit qu'il vaudrait mieux jouer le double et le double mixte, afin d'avoir une chance de gagner. Mais, sa partenaire, l'Américaine Pat Todd, déclare forfait quelques jours avant la compétition. Marcel Bernard est déçu. " Une chance de moins de gagner un titre " déclare-t-il. Mais, le juge-arbitre lui répond : " Marcel, il y a aussi une défection en simple, tu peux prendre la place. Qu'est ce que tu risques ? ". Marcel Bernard hésite mais accepte. Il prend alors les matchs comme ils viennent ; et se retrouve en final homme face au gaucher Jaroslav Drobny. D'abord dominé, Marcel Bernard retrouve ses forces et remporte, au bout de 5 sets, Roland Garros. La joie du français est immense.
Le lendemain, Marcel Bernard et son ami Yvon Petra, remportent la finale double homme, malgré une nuit blanche. Un exploit pour ce " papy " du tennis qui n'aura pas d'autres titres à son palmarès.

 
Le porte-malheur
Le Roumain Ilie Nastase est connu à la fois pour ses exploits sportives et ses excentricités - il a déjà joué un match à Wimbledon avec un…parapluie.
Ilie Nastase
A Roland Garros en 1982, Ilie Nastase va de nouveau faire honneur à sa réputation. Dans l'épreuve de double messieurs, il va affronter, avec son ami le Roumain Ion Tiriac, la paire italienne Pannatta/Bertolucci. Ilie Nastase a alors une idée. Il demande au garçon de vestiaire de lui ramener un chat noir (contre 500 Francs). Quelques minutes plus tard, le garçon de vestiaire lui ramène l'animal. Ilie s'empresse de l'enfermer dans son sac. Son partenaire, Tiriac est terrifié : " Mais, tu ne peux faire ça. On va se faire disqualifier ". Peu importe ! Ilie Nastase sait que Adriano Pannatta ne supporte pas les chats noirs, symbole de malheur.
Les joueurs rentrent sur le court et s'échauffent. L'arbitre donne l'ordre de commencer mais Ilie Nastase demande la permission de changer de raquette en protestant qu'elle est cassée. Il s'approche de son sac et libère le chat qu'il file aussitôt en direction des Italiens, horrifiés. Le public croit à une coïncidence et éclate de rire. Mais, le mal est fait. Pannatta perd ses moyens et les Romains remportent facilement le match.

 
Ivre, il remporte la finale double mixte de Roland Garros en 1934
 
Jean Borotra et Jacques Brugnon
Le Français Jean Borotra, un des plus grands champions du tennis mondial dans les années 30, est en finale du double messieurs et du double mixte avec sa partenaire Colette Rosambert. Il est alors âgé de 34 ans et veut absolument regagner un titre du Grand Chelem depuis le dernier en 1929.

La finale double homme précède celle du double mixte. Jean Borotra, associé avec son ami Jacques Brugnon, affronte les Australiens Crawford et Mac Grave. Jean Borotra court, saute, smatch,…il ne ménage pas ses forces. Il s'épuise à chaque point mais sort vainqueur. Jacques Brugnon est heureux mais Jean Borotra est vidé. Il est allongé sur une table dans les vestiaires. Il ne pourra pas joueur sa seconde finale. Sa partenaire de double mixte, Colette Rosambert, est prête à pleurer. Sa chance de remporter un titre du Grand Chelem est en train de s'envoler.
Autour de Jean Borotra, ses amis s'interrogent. Il se réveille et quelqu'un lui apporte un verre de cognac dans un verre à Bordeaux (NDLA : On ne saura jamais qui). Il boit lentement car il ne prend jamais d'alcool. Miracle. Au bout de quelques minutes, Jean Borotra retrouve l'usage de sa voix, de ses jambes et de ses bras. Il est prêt à jouer. Colette Rosambert retrouve le sourire.

Mais, arrivé sur le court, Jean Borotra a du mal à se tenir droit. Il est ivre ! Colette Rosambert va alors tout faire pour tenir le premier set, le temps que son partenaire retrouve ses esprits. 7/5 puis au deuxième set, 6/2. Victoire ! Dans les tribunes, les amis de Jean Borotra sont morts de rire…

 
Premier prix du fair-Play pour Istvan Guylas
 
En 1966, l'Australien Tony Roche est en finale du simple, contre le Hongrois Istvan Guylas. Les deux hommes atteignent pour la première fois une finale du Grand chelem. Cependant, la veille du match, Tony roche et son partenaire John Newcombe, jouent la demi-finale du double contre deux Américains. Soudain, Tony Roche se tord la cheville et doit abandonner. Le médecin est catégorique : " impossible de jouer demain ". Tony Roche est désespéré.

Le matin de la finale, Istvan Guylas apprend la blessure de son adversaire. Il n'hésite pas une seule minute. Il demande que le match soit reporté de 24 heures !
Le lendemain, dimanche, Tony Roche n'est pas parfaitement guérie mais le médecin accepte qu'il joue si le match ne dure pas trop longtemps. L'Australien tient bon et remporte en une heure et demie la finale de Roland Garros. La poigné de main entre les deux joueurs est chaleureuse. Le public ovationne le Hongrois Istvan Guylas pour son magnifique geste de sportivité. Le premier prix de fair-play sans aucun doute.
 
L'audace de Michael Chang face au numéro un mondial.
Lundi 5 juin 1989. Huitième de finale de Roland Garros. Sous une chaleur étouffante, le numéro un mondial, Ivan Lendl affronte un jeune américain de 17 ans, Michael Chang (19e au classement ATP).
Après seulement 2 heures de jeu, Ivan Lendl mène 6/4 6/4. La victoire est quasiment assurée pour le Tchécoslovaque. Mais, dans la troisième manche, Michael Chang se redresse et s'impose 6/3. Au quatrième set, l'Américain poursuit son élan et se détache 4-2. En face, son adversaire est fou de rage. Un puis deux avertissements. L'arbitre inflige un point de pénalité à Ivan Lendl qui permet à Chang de passer de 4-2 à 5-2 avant de conclure le set.

Dans la cinquième manche, Michael Chang prend d'entrée l'avantage 2-0 face à un Ivan Lendl qui perd complètement ses moyens. Mais, au troisième jeu, Michel Chang est victime de violentes crampes. Il a besoin de récupérer. Au troisième jeu, Ivan Lendl lui fait un lob et au lieu de courir après la balle, Chang se précipite vers sa bouteille d'eau.

2-2 pour Lendl puis 3-3 avant de perdre son service face à Chang. Malgré le score (4-3), l'Américain, essoufflée, semble être sur le point d'abandonner. Au changement de coté, il ne s'assoit plus et ne cesse de boire. Dans le 8e jeu, Lendl est sur le point d'obtenir une balle de break pour revenir à 4 partout. Michael Chang est au service. Il fait rebondir 8 fois sa balle sur le sol. Et soudain, l'Américain sert…à la cuiller !! Ivan Lendl est surprit. Le Tchécoslovaque parvient à remettre la balle et monte aussitôt au filet. Passing de Chang et point !! Le public applaudit et rigole.

A 5-3, Michael Chang mène 15-40 sur l'engagement de Lendl. Deux balles de match pour le jeune américain. Ivan Lendl rate son premier service et se prépare au second. Mais soudain, Chang s'avance à moins d'un mètre de la ligne de service ! Ivan Lendl n'en croit pas ses yeux et le public non plus. On hurle, on crie, on rigole. Lendl demande à l'arbitre de faire stopper le vacarme. Il faudra plusieurs minutes pour retrouver le silence sur le court. Lendl se lance et…double faute ! Michael Chang s'écroule sur le court sous les applaudissements assourdissants du public. Après 4 h38 de match, Ivan Lendl, à bout de nerfs, serre la main de Chang mais oublie celle de l'arbitre.

Quelques jours plus tard, Michael Chang devient le plus jeune vainqueur de Roland Garros.


 
Elle retrousse ses manches pour gagner Wimbledon.
En 1905, l'américaine May Sutton devient la première étrangère à remporter le tournoi de Wimbledon. Mais, sa victoire fit scandale en Angleterre. En effet, lors de la finale face à la britannique Miss Douglas - qui portait un jupon et un chemisier à manches longues et cravaté - , May Sutton, âgée de 17 ans, décida de retrousser les manches de son chemisier pour avoir moins chaud. Cette tenu "débraillé" choqua le public et Miss Douglas qui perdit une partie de ses moyens.
Mise en ligne le 28/07/03

Le vainqueur de l'Us Open 1996 était malade.
Numéro un mondial et grand favori de l'Us Open 1996, l'Américain Pete Sampras est mené 2 sets à 1 face à l'Espagnol Alex Corretja en quart de final. Le joueur ibérique est proche de l'exploit. D'autant plus que Pete Sampras est malade. Il joue à l'économie. Il souffre. Pourtant, Pete Sampras arrive à égaliser à 2 sets partout, grâce à un excellent service. Dans le 5e set, l'américain s'accroche et parvient à décrocher le Tie-Break. Mais, à 1-1 dans le jeu décisif, Pete Sampras se réfugie dans un coin du court et vomit. Une fois. Deux fois.

L'américain est à l'agonie. Les secondes passent et il prend une pénalité pour dépassement de temps. Plié en deux, Pete Sampras jette ses dernières forces pour rester dans le match. Quant à l'espagnol, il tente de rester concentré. A 7-7, l'américain sert une première balle faute à seulement 125 km !. Deuxième service et…ace !. Une balle de match pour l'américain. Alex Corretja n'en croit pas ses yeux et fait une double faute sur la dernière balle. Victoire pour Pete Sampras qui reçoit une accolade de son adversaire avant de quitter le court soutenu par le corps médical. "Déshydratation" annoncera le communiqué. Trois jours plus tard, Pete Sampras remporte son 4e Us Open.
Mise en ligne le 08/04/03 - MAJ le 03/09/2009


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